Où sont passé les kiosques d’Antan ?
Pourvues d’instruments adaptés à leurs besoins, musiques militaires et sociétés musicales vont rêver d’un espace techniquement adapté et plus confortable pour jouer. Dès 1852, les municipalités accèdent à leur demande et font construire un petit édicule qui préservera les orphéonistes des intempéries. Les kiosques à musique commencent alors à parer les villes françaises, incarnant l’idéal orphéonique, la passion patriotique et le délassement des dimanches. Espace récréatif, le kiosque à musique invite à la fête permanente et à l’échange. Il participe d’un héritage complexe, où l’art des jardins rejoint ce grand mouvement de démocratisation de la musique aux origines révolutionnaires. Il symbolise un mode de sociabilité désormais disparu et s’inscrit dans l’imaginaire collectif. Il est loin le temps où le kiosque servait à la fois à diffuser un modèle de société et à jouer ou écouter de la musique.
Si vous aimez les kiosques à musique, je vous invite à consulter ce lien.